That's where I'm beginning... [Libre]

Ah… il faisait jour… déjà…

J’ouvris les yeux dans un rayon de soleil qui teinta mon regard d’une douce lueur. La nuit dernière j’avais enfin terminé d’installer mon matériel à ma boutique, et aujourd’hui j’allais enfin pouvoir ouvrir mon magasin et accueillir des clients. J’étais quand même assez contente de mon travail mais j’étais encore crevée.

- Bon… quand faut y aller, bah faut y aller… Allez, debout, Tomoe…

Je me tirai avec un grognement de mon lit et m’étirai avant de me mettre à l’action. D’abord, manger, puis m’habiller dans un magnifique kimono orné de fleurs et de papillons, puis faire ma toilette. Ensuite, je verrouillai la porte de ma modeste demeure et… passai une autre porte pour me retrouver dans la pièce principale de ma belle forêt qui sentait bon la nature. Je levai les yeux, le plafond était transparent et donc la lumière du soleil entrait, je n’avais pas à me soucier d’allumer les quelques lumières que j’utilisais le soir et le matin très tôt. Je m’approchai d’un bel arbre exotique, en caressai tendrement l’écorce, puis allai mettre une pancarte « OUVERT » dans la vitrine avant de saisir mon arrosoir, de le remplir et, enfin, de commencer à m’occuper de mes plantes. Les fenêtres étaient ouvertes au maximum, laissant entrer une douce brise d’air frais.

- Ah… c’est tellement bon d’avoir une forêt au beau milieu d’un lieu habité !

J’aimais cet endroit comme vous ne sauriez imaginer. Ben oui, ça me rappelait mon enfance. Une enfance douce et ponctuée d’apprentissages accélérés. Mais c’était quand même une belle enfance, de vivre au cœur de la plus naturelle nature qui puisse exister.

Soudain, j’entendis la clochette de la porte sonner. Un client ? Ou une cliente ? Cool ! J’étais contente de savoir que quelqu’un était entré. Maintenant, il me fallait me rendre à l’entrée pour l’accueillir. Je déposai mon arrosoir et me faufilai entre les arbres et les plantes pour finalement arriver dans l’entrée. Il y avait en effet quelqu’un qui venait d’arriver et qui observait maintenant les très nombreuses plantes avec étonnement. Je souris :

- Bienvenue Au Petit Bourgeon ! Avez-vous besoin d’aide pour quoi que ce soit ?

Pousse la porte d'entrée, fait deux pas jette un coup d'œil autour de soi, ouvre son cahier et commence a noter brièvement quelques phrases dessus.

- Oui, bonjour...

Ferme le cahier, fais un tour sur soi même pour avoir une vue d'ensemble puis s'arrête .fixe quelque secondes la fleuriste entrain de me sourire et dérive le regard sur une plante.

Waouh...vous avez du choix par ici...mais je cherche quelque chose en particulier avez vous de la Belladone ?

Puis en attendant une réponse, range mon cahier dans mon sac.

Je regardai avec un petit air curieux le cahier, mais ne fis aucun commentaire. La cliente me demanda de la belladone, je hochai la tête. J’en avais quelques plants que je gardais dans l’arrière-boutique afin d’éviter que des enfants, si jamais il en venait, n’essaient de manger les fruits de cette plante. En effet, cette plante s’avérait très toxique et pouvait tuer si on l’ingérait…

- J’en ai, veuillez bien me suivre, mes plants sont à l’arrière.

Je me retournai doucement, me faufilai entre les plantes, caressai au passage une belle amaryllis blanche ainsi qu’un ibiscus magnifique, puis je me dirigeai vers l’arrière-boutique. J’ouvris la porte, ouvris la lumière. Dans la salle, il n’y avait que des plantes et du matériel. Un rideau dissimulait la moitié de la pièce, rideau derrière lequel se trouvaient ma cuisine et ma salle à manger. Plus loin, derrière le rideau, au mur, il y avait une porte qui menait au reste de ma maison.

Je m’avançai entre les différentes choses qui se trouvaient un peu partout. Ça semblait quelque peu chaotique mais c’était très ordonné, il y avait juste tellement de choses que les étagères et les rangements disparaissaient sous ce que j’avais. Je me glissai entre deux petits arbres dans des pots et atteignis la place où se trouvaient mes plants de belladone. Ce mot venait de deux mots italiens qui signifiaient « belle dame », et ce nom venait du fait que les dames, avant, utilisaient la belladone pour agrandir leurs pupilles et loucher un peu, ce qui était alors considéré comme de la beauté. Personnellement, une personne qui louchait, je ne trouvais pas ça super, mais enfin, c’était la perception des gens de cette époque, en Italie.

- Voici mes plants, vous pouvez choisir celui que vous désirez.

Je reculai de quelques pas pour la laisser choisir.

Quand la fleuriste fit demi tour j'ai comprit qu'ici je pouvais trouver un peu près tout ce que je pourrais désirer que ça soit pour la décoration ou bien autre chose...je pris alors une seconde pour observer clairement l'endroit, à première vue ce qui semble être un chaos de plantes et autre fleurs de toutes tailles et forme était finalement bien rangées chacun à se place, le tout construisait une ambiance très saine et presque poétique, le plafond vitré laissait complètement passer la lumière même si à cause de toute la végétation la lumière n'arrivait que rarement jusqu'au sol. Tout était fait pour mettre dans l'ambiance le client...puis sans doute que tout cela devait aussi plaire à la patronne de ce magasin puisque le travail me semblait interminable pour garder toutes les plantes en bon état...je me suis dit que jamais je pourrais faire un tel travail et puis après tout à quoi bon, je n'aime pas particulièrement les plantes et encore moins ce qui peut grimper dessus...j'aurais pu rester là encore un moment mais j'ai vu la fleuriste s'éloigner et je me suis dépêché de la suivre pour ne pas perdre de vue. Dans la précipitation j'ai failli faire tomber un pot, sans regarder ce que c'était je l'ai remis à sa place et continua a suivre. Mon guide lui semblait connaitre chaque feuille qu'il croisait et passait à coté et les effleurait avec un grâce et précision impressionnante tout ça a un bel rythme de marche.
Alors que nous avons à peine franchit quelques mètres cela m'as paru être un parcours de combattant à travers une jungle sauvage.
Le fleuriste ouvris la porte et je rentra avec elle pendant que je me secouait un peu mes couettes pour ne pas avoir eu quelque chose qui saurait faufilé dedans.

J'ai cru que j'étais arrivé et bien non il fallait encore faire du chemin, je fis la moue en me besant un peu et en suivant la fleuriste sans maintenant prêter attention aux plantes autour de moi tout ce que je voulais c'est arriver au bout, trop de temps dans une telle atmosphère me réussit pas il faut croire.

Enfin elle me montra ses belladone et je m'approchais pour les observait pour surtout être certaine que c'est bien ce que je cherche. Après une vérification de quelques secondes j'essayai de mettra de mettre un peu d'enthousiasme.

Elles sont vraiment magnifiques.

Bien entendu leur apparence m'apportait peu mais je préférais ne peut paraitre quelqu'un qui semble les achetais pour directement les mettre dans un gâteau.

J'en prendrais 4 exemplaires. En tout cas je dois vous féliciter pour votre établissement vous avez l'air de quelqu'un qui s'y connait vraiment, je suppose que c'est par passions.

Sans réellement attendre une réponse je sorti de nouveau mon cahier prit quelque notes puis me suis mise sur la point de pieds pour voir le reste des articles proposées ici.

Tout le long du trajet entre les plantes de ma « forêt », je sentais que ma cliente était plus ou moins à l’aise. Bon, il était vrai que c’était un peu fait exprès... À l’intérieur d’une forêt, il n’y a pas d’ordre précis, et je désirais que ma boutique marche sur le même principe ou presque. Les plantes d’une même famille étaient dans le même coin et tout, mais elles étaient disposées de manière à ce que leur disposition semblât naturelle.

Une fois toutes deux arrivées près de mes plants de belladone, la cliente les observa attentivement puis me dit qu’ils étaient magnifiques. J’eus un sourire heureux, en effet j’étais contente que cela plaise à ma première cliente. Comme vous pouvez le constater, j’étais plutôt naïve mais ma nature ne m’avait pas encore posé trop de soucis.

Puis ma cliente me dit qu’elle allait en prendre quatre, et je hochai la tête avant de choisir les plus beaux pour elle. On voyait qu’ils étaient un peu plus gros et un peu plus beaux que les autres. Une fois que j’eus en tête les plants, j’allai chercher un large panier à fond plat dans lequel je plaçai les pots. En effet, quatre pots étaient trop à transporter pour deux mains seulement, et je ne comptais pas faire « travailler » mes clients alors j’avais prévu des paniers à main pour transporter les achats.

- Ceux-ci sont mes quatre plus beaux, les autres mettront encore un peu de temps avant d’être ainsi. Bien sûr, si vous désirez les choisir par vous-même, je n’ai rien contre, après tout c’est votre achat.

Puis je revins sur un point mentionné plus tôt par ma cliente, mon établissement.

- Merci beaucoup. En fait, j’ai grandi dans une demeure perdue au cœur d’une forêt, et ma mère s’y connaissait beaucoup en plantes, c’est elle qui m’a tout appris. Mais il faut croire que j’aime les plantes, aussi, sinon je ne serais pas fleuriste.

Je lui souris tout en attendant son choix : choisir elle-même ou non ses plants. Une fois qu’elle eût pris sa décision, je plaçai les belladones dans le panier et me glissai souplement entre les plantes de mon arrière-boutique. Quand nous fûmes sorties de la pièce, je refermai la porte et me dirigeai vers la caisse. Le comptoir était en bois et magnifiquement peint de fleurs diverses. Je déposai le panier sur la surface puis calculai le prix et le mentionnai à ma cliente, tout en disant :

- Si vous le désirez, vous pouvez aussi prendre le panier, ça ne changera rien au prix. Ça remplace les boîtes qu’il y a dans certaines boutiques de fleurs, et personnellement je trouve ces paniers vraiment jolis.

C'étais mon jour de congé, durant la semaine j'avais cru comprendre qu'une petite boutique venais d'ouvrir au village. Bon d'accord, on m'avais surtout dis que la fleuriste était très jolie donc j'ai voulu vérifier ça par moi même si on peut dire. Je soupirais en pensant à tout le travail que j'aurais à faire en rentrant. Entre les commandes, la vaisselle et le rangement je n'ais jamais finis. A tiens, je crois que c'est ici. Je vois le panneau. Humm.... "Au petit bourgeon". C'est... original! Je jette un oeil par la petite fenêtre sur la porte d'entrer. Il y a déjà quelqu'un à l'intérieur. C'est elle? C'est étrange, elle n'a pas l'air d'une fleuriste. Je colle mon nez pour mieux voir et finis par trébucher la porte étant mal fermé. Je m'étalle sur toute ma longueux sur le parquet ciré, un pot de fleur passant à quelque centimètres de moi. Voyant qu'on me regardais, je ne trouvais d'autre réflexe que de sourire bêtement. La jeunette avait de beau cheveux blond attaché en deux longues couettes. Par moment, le soleil frappait sur les doux filament, faisant ressortir une petite teinte pomme verte. Je me relevais, fixé par ses deux yeux jaunes légérement inquiétant. Je m'épousstais avec un éclat de rire nerveux puis lui tendit une mains pour les salutations.

- Ah ah ah, je suis quelque peu maldroit veuillez m'excuser. Je m'appelle Makoto Izumi, je travail comme chef cuisinier dans le bar/restaurant situé sur la plage. Et a qui ais-je l'honneur?

Bon d'accord, mon entrée avait quelque peu été.... Remarqué? Raison de plus pour ne pas merder la suite. Je regardais un peu autour de moi, l'endroit était multicolore, un arc-en-ciel de textures de couleurs et d'odeur. Je fermais les yeux et inspirais à fond. Oui, je crois que c'étais une bonne chose cette boutique, et puis les rencontres y était interessante. Je me tournais vers la personne en question toujours à l'afut de sa réponse. Mais avant qu'elle ne pu ouvrir la bouche, une autre jeune femme entra avec d'étranges fleurs dans la mains. Je levais un sourcil, si elle était la fleuriste, qui était l'autre? Je regarde tantot l'une, tantot l'autre. Puis me redresse soudain m'approchant de la nouvelle venue.

-Ho bonjour, je na savais pas que c'étais vous la fameuse fleuriste dont tout le monde parle. Vous permetez?

Je pris la plante et alla la déposer à la caisse. L'étangère au yeux d'or avait sorti un carnet et gribouillais quelques lignes. Discrètement je me glissais derrière elle pour jeter un oeil. Hum, trop loin je voyais rien. Mon regard fut alors attiré par une couleur douce et vive. Je me précipitais alors vers la marchande.

-Excusez moi madame, je voudrais cette rose s'il vous plait.

Pendant que je regardais un peu autour de moi la fleuriste a eu le temps de placer quatre belladone, je voyais qu'elle avait choisis les plus beau. Pour moi ça ne jouait pas un très grand rôle qu'elles soient jolies ou pas mais je trouvais ce geste très intentionné, fessait elle ça par soucis faire bonne impression à ces clients ou juste par gentillesse ? Peu importe je la trouvais sympathique puis qu'elle choisisse les meilleures spécimens moi ça m'arrange je vais pas m'en plaindre. et puis les panier je ne pouvais m'empêcher de trouver tout ça adorable et puis j'ai remarqué ses habits, son kimonos était d'une beauté rare je me demandais comment elle pouvait porter une telle chose pour travailler. J'affichais pour la 1ére fois depuis un moment un sourire.

- Merci, ceux là me conviennent parfaitement autant laisser choisir une experte.

Alors que je croyais qu'on allait partir celle ci commença à me raconter sa brève histoire...non que je fusse ennuis par cela...enfaite si c'est plus fort que moi.Mais après tout c'est moi qui est posé la question. Je continuais à sourire en l'écoutant pourtant cette fois le sourire ne venait pas tout seul.

Vous avez dû avoir une mère très attentionné, elle n'a perdu son temps à vous apprendre tout ça au vu du résultat.

Sur ces paroles je fis demi-tour et sortis la première de la pièce, mon sourire c'était bien sur de suite effacé mais je gardais un air satisfait puis l'air de la boutique était vraiment quelque chose que je n'avais jamais gouté auparavant.

Alors que j'attendais quelque secondes qui la fleuriste sorte un bruit éclatât près de l'entrée pendant que je secouais un peu la tête. Je me retournais doucement pour voir ce que c'était. Au son on croirais un sac de ciment qu'on aurait jetée de tout son poids...à ma grande surprise c'était une jeune-homme. Il se releva rapidement et avançait un peu timide après son entrée fracassante vers moi pendant que je le fixais...tout air de satisfaction à ce moment c'est volatilisé à la vue de ce lourdeau. Il me tendit une main sans doute en signe de salutation qu'ils ont l'habitude de pratiquer ici, pour ma part je bougeais juste un peu mes sourcils et gardais mes bras croisées. Il était habillée presque de même façon qu'il devait travailler dans sa cuisine ce qui me donnait encore moins l'envie de lui serrer la main, en revanche ses cheveux accrochées avec des barrettes ses grands yeux et ses traits de visage si fins il aurait pu tout aussi bien passer pour une fille si j'aurais pu apercevoir seulement ça tête...ce qui m'aurait pas dérange. Je n'avais pas non plus envie de lui répondre je me contentais de le regardais en attendant la fleuriste. Lui inspirait l'air d'une telle façon qu'on croirais qu'il ne respire qu'une fois sur deux quel personnages.
Grâce à Dieu elle ne tarda pas rentrer et sans une hésitation je tournais le dos à ce cher visiteur. Maintenant je ne prêtais plus aucune attention aux plantes ni aux jolies fleurs dessinées sur le kimono de la jeune fille tout ce que je voulais c'était sortir d'ici avant que le cuisinier ne me pose une autre question qui me semblait confondre avec la fleuriste...il a déjà vu quelqu'un avec un corset travailler ? Sûrement que oui mais ç a dû être plus spécialisé comme travail...
Le fleuriste commença a faire les comptes puis mentionna que si je prenais le panier ça ne me changerais pas le prix.

-Oui ils sont jolies, je veux bien le prendre de toute manière je pense revenir ici ça me serra bien utile pour mes futurs achats chez vous.

Je sortis en vitesse mon carnet et écrit quelques brides qui d'ailleurs concernait le cuisinier maladroit. Pendant que j'écrivais je l'est vit essayer de regarder discrètement ce que je marquais, qu'il est vu ou pas ça m'était égal au moins si il avait vu il savait à quoi s'en tenir.
Tout a coup il demanda une rose à la fleuriste...une rose...encore un original ça.

Ma cliente me laissa choisir les belladones, et je plaçai ainsi mes plus beaux plants dans le panier. Pendant ce temps, elle retourna dans la pièce principale, et c’est alors que…

BAM !

Ok… ça, c’était une entrée remarquée ! Un homme d’à peu près mon âge, plutôt mignon, s’était carrément planté dans l’entrée, à deux pas d’un pot contenant une belle fleur. Je l’avais vu entre deux branches mais il ne semblait pas encore m’avoir remarquée… Makoto Izumi, hein ? Chef cuisinier… ouah, moi qui était parfaitement nulle pour faire la cuisine, voilà que débarquait dans ma petite boutique un cuisinier… Il s’était présenté à ma cliente, peut-être croyait-il qu’elle était la fleuriste… Pendant ce temps, je m’approchai doucement, mon panier dans les mains.

Il se releva et s’approcha soudain de moi en me disant qu’il ne savait pas que j’étais… la fameuse fleuriste dont tout le monde parle ?! Euh… j’étais si connue ?... Ça me faisait quand même un choc, j’avais toujours vécu dans un lieu isolé, alors… Hein ? Il m’a pris mon panier et l’a mis sur le comptoir… eh ben… galant x).

- Merci beaucoup… je suis Tomoe Satomi… en effet je suis la fleuriste… mais je ne savais pas qu’on parlait de moi...

Je lui souris puis soudain je vis qu’il observait une belle rose bien ouverte et qui offrait un véritable délice visuel pour quiconque aimait les couleurs. La fleur était en parfaite santé et dégageait un délicieux parfum. Je hochai doucement la tête :

- D’accord, je vous la prépare, désirez-vous autre chose ?

J’avais en effet des vases tous plus beaux les uns que les autres, et dans tout ça ce n’était pas l’argent qui m’intéressait au bout du compte mais bien la satisfaction de mes clients. Certains aimaient les vases de cristal et je me devais de leur montrer qu’ils pouvaient en trouver ici.

- Ainsi, vous êtes le chef cuisinier du resto-bar sur la plage ? J’ai entendu dire que vous êtes très doué. Je passerai à votre restaurant, un de ces jours. Je compte fermer plus tôt le dimanche que les autres jours, ce qui me laissera le temps de venir goûter à votre cuisine.

Je me tournai vers ma cliente :

- Et vous, quel est votre métier ?

Je suis souris puis attendis, de un que ma cliente paie ses belladones - elle comptait revenir... Yeah ! - , de deux que mon client me dise s’il voulait autre chose et de trois que ma cliente me réponde.

Je les regardais bavarder sans écouter vraiment ce qu'ils disaient, je levait mes yeux au ciel en soupirant un peu...enfin au moins c'est le moment idéal pour échapper à la vue de ce balourd...Dire qu'il est cuisinier je me demande quel chantier doit être sa cuisine.

Je m'apprêtais a payer et à partir aussi tôt mais soudain la fleuriste me demanda mon métier. Tout en déposant l'argent je lui répondit.

- Je suis écrivaine, mais nous aurons sans doute le temps de bavarder de cela à notre prochaine rencontre là je préfère prendre repos et vous laisser vous occuper des clients. Au revoir.

Je n'attendit pas qu'elle me rende la monnaie et prit le chemin de la sortie.
Je voulais aussi m'acheter une plante de décoration mais après cette aventure je préférais rentrer chez moi et finir de ranger mes affaires. A la porte, qui était en verre j'ai vu clairement des traces de mains de ce fameux cuisinier entrain de sans doute regarder qui était dans la boutique...hé bien c'est pas demain que j'irais manger chez lui...quoi que ça pourrait être comique. Panier à la main j'ouvris la porte pour sortir.

La jeune femme à la tiniase doré ne me répondit même pas. Elle croisa les bras, me regarda brièvement et finis par faire comme si je n'existais pas. Vraiment charmante, il n'y a pas à dire. C'étais ironique hein, personnellement, je me demandais se qu'elle avait à cacher. Elle était si distante que sa faisais franchement anormal. Peut-être l'avais je effrayé avec mes manières peut délicates tout à l'heure, si c'est le cas je peux comprendre. Mais même si je suis un peu gauche, je voulais lui prouver que je n'étais pas un cretin finis. Pendant que je réfléchissait, elle continuait à rédiger quelques lignes dans son petit carnet. Je me perdais de plus en plus dans mes réflections quand la fleuriste me rammena à l'ordre en se présentant timidement. Donc oui, c'étais bien elle la fleuriste. Je lui souris amusé par sa dernière remarque.

- Oui, tout mes clients m'en parle. C'est une fort jolie boutique que vous avez là, comme la propriètaire d'ailleur. J'ai simplement voulu voir si ce qu'on racontais était vrai. Effectivement, je ne suis pas déçu. C'est une bonne chose que vous vous soyez installé ici.

Je lui sourie et elle me demanda si je ne voulais pas autre chose en faisant réflection à la rose. Je me contentais d'hocher la tête négativement et commenca à sortir ma monnais. Je tendis bien l'oreille quand celle-ci demanda à sa cliente quel genre de métier elle faisait. Apparament, cette dernière devait être présser car on voyais sur son visage que sa l'énervais fortement de devoir être retenue ici. Elle répondit qu'elle était écrivaine et posant la monnais à son tour et tourna les talons aussitot. J'étais un peu déçu voulant faire un peu plus amplement sa connaissance. Qui sais, si elle était du coin je la reverrais surment. Je lui dis quand même un bref "aurevoir" avant qu'elle ne sorte. Je soupirais et me tournais vers la fleuriste.

- Décidément, tout le monde aménage dans le coin en ce moment. C'est agréable de voir de nouveaux visages, sa change et nous apporte de nouvelles idées et points de vues. C'est bon pour nous ouvrir l'esprit sur le monde qui nous entoure.

Je m'étais adossé contre le contoire le regard perdu sur la porte d'entré que l'étrangère venait de passé. Je me retournais cependant pour reprendre la monnais et éclata d'un rire amusé quand elle me dit qu'elle souhaitais venir me voir un de ses jours dans mon petit restaurant. Sa me fit très plaisir de voir qu'elle s'interessait à ma passion. Je pris la rose en mains et largua ma monnais dans ma poche droite.

- J'en serais ravie et je suis egalement flatté par cette rumeur qui court. Mais pourtant je ne suis qu'un modeste homme passioné, pas un chef de renomé international. Mais si vous passez il me faira tres plaisir de vous acceuillir comme il se doit. Ho, aussi tant que j'y pense, j'aimerais bien passer contrat avec vous. Vous voyez, je suis un peu perfectionniste et j'aime les choses bien faites. C'est pour ça que je voudrais mettre un bouquet de rose à chacune de mes tables. Je vous passerais donc commande hepdomadairement. Enfin, vous n'êtes pas obliger d'accepter non plus je ne voudrais pas vous fatiguer.

Je faisait valser ma rose entre mes doigts, songeur. Je me demandais comment ma vie allais tourner dans les temps à venir. Tellement de changements s'effectuais, d'habitude je n'aime pas vraiment ça, mais cette fois je me disais que sa pourrais devenir intéressant. Et puis, pour le moment c'étais des gens fort bien dont j'avais connaissance.

Ce… Makoto sourit une fois que je m’étais présentée et que j’avais fait remarquer que j’ignorais qu’on parlait de ma boutique.

- Oui, tout mes clients m'en parle. C'est une fort jolie boutique que vous avez là, comme la propriètaire d'ailleur. J'ai simplement voulu voir si ce qu'on racontais était vrai. Effectivement, je ne suis pas déçu. C'est une bonne chose que vous vous soyez installé ici.

Je ne pus m’empêcher de rougir. Ainsi donc, tous ses clients parlaient de ma boutique ? Fort jolie ? Comme la propriétaire ??? Il n’était pas déçu ? Oh my god… J’étais carrément rouge ! Je bredouillai timidement :

- M… merci…

Je ne savais pas quoi dire d’autre, mais heureusement je pensai à lui demander s’il voulait autre chose. Il secoua négativement la tête puis commença à sortir sa monnaie tandis que ma cliente disait qu’elle était écrivaine. J’eus aussitôt un regard curieux mais ne dis rien de plus, elle semblait vouloir partir. Elle paya puis sortit sans un mot de plus, et une fois qu’elle fût dehors, mon client soupira puis se tourna vers moi.

- Décidément, tout le monde aménage dans le coin en ce moment. C'est agréable de voir de nouveaux visages, sa change et nous apporte de nouvelles idées et points de vues. C'est bon pour nous ouvrir l'esprit sur le monde qui nous entoure.

Je hochai vivement la tête, ayant enfin repris mon teint normal.

- J’ai entendu dire qu’en effet plusieurs personnes arrivent dans le coin, ces temps-ci. Il est vrai que c’est bon de s’ouvrir sur le reste du monde. Par exemple, moi, j’ai grandi dans une forêt, dans une petite cabane, j’étais éloignée de tout ce qu’il y avait de normal. Quand j’ai enfin pu vivre parmi la civilisation, j’ai eu un choc culturel, mais ça me fait du bien de vivre parmi d’autres personnes que ma mère et… et mon père…

Je baissai doucement les yeux mais me repris bien vite. Puis je réglai le prix de la rose, posai le change et mis le reste dans la banque, avant de le voir éclater de rire quand je lui dis que je passerais un de ces jours. Il prit la rose avant de dire :

- J'en serais ravie et je suis egalement flatté par cette rumeur qui court. Mais pourtant je ne suis qu'un modeste homme passioné, pas un chef de renomé international. Mais si vous passez il me faira tres plaisir de vous acceuillir comme il se doit. Ho, aussi tant que j'y pense, j'aimerais bien passer contrat avec vous. Vous voyez, je suis un peu perfectionniste et j'aime les choses bien faites. C'est pour ça que je voudrais mettre un bouquet de rose à chacune de mes tables. Je vous passerais donc commande hepdomadairement. Enfin, vous n'êtes pas obliger d'accepter non plus je ne voudrais pas vous fatiguer.

Je lui souris en secouant doucement la tête, visiblement je voulais lui signifier qu’il était bien modeste de parler de lui-même ainsi. Pour moi qui étais plutôt nulle en cuisine, je trouvais ça extraordinaire qu’une personne puisse décider de « vouer » sa vie à faire à manger. Puis il me dit que ça lui fera plaisir de m’accueillir à son resto-bar si j’y passais. Je hochai la tête, j’avais bien hâte d’aller y faire un tour… Hmm ? Un contrat ? Pour des roses ? Une commande par semaine ? Je hochai de nouveau la tête.

- C’est d’accord ! J’adore travailler dans les fleurs et les plantes, alors ça m’étonnerait qu’une commande par semaine me fatigue. J’ai toutes sortes de roses, vous pouvez choisir quels genres vous désirez. Si vous voulez, j’ai mes espèces en plants dans l’arrière-boutique, vous pourriez venir voir.

Je sortis de derrière le comptoir et me faufilai entre deux branches pour m’approcher doucement de lui d’une démarche souple et gracieuse… mais je finis par m’enfarger dans une racine – vu le nombre de trucs végétaux c’était étonnant que je ne me sois pas plantée avant – et par tomber… directement dans sur lui, ce qui nous fit tous deux finir au sol. Complètement rouge et super gênée, je me tassai vivement et lâchai d’une voix euh… gênée xD :

- Excusez-moi, je suis vraiment désolée ! Vraiment, vraiment désolée !

Je me relevai et lui tendis la main pour l’aider. Même si je n’étais pas très forte des bras, c’était quand même la moindre des politesses…

Elle avait répondu affirmativement à toute mes questions, sans pour autant y répondre à voix haute. Je vis qu'elle avait rougie à un moment, l'avais je gêné? Je deviens intimidant maintenant? Je roulais des yeux et chassa cette pensé sans importance. Elle avait l'air motivé par ma demande, se qui me fit plaisir. Je l'aimais bien, elle était douce et gentille. Mais j'avais quand même un peu peur pour elle, peur que quelqu'un de moins honnête en profite. Elle disparut dans l'arrière boutique où je la suivi pour voir ces mystérieuses variété de roses. Je fut alors impréssonné par le nombre de végéteaux tout autour de moi. Il devait en avoir des centaines, moi qui croyais que cette boutique était petite.... Je me demandais comment elle avait fait pour tout installer ça ici! Surtout toute seule.... La pauvre... Je tournais la tête au plafond, même là certaines plantes exotiques s'y était accroché. J'étais vraiment très impréssionné. Je m'approchais d'une immense fleur rouge à poids jaunes. Elle devait bien faire 5 mètre de largeur! Un liquide transparant vivant en son centre. Je m'approchais pour en sentir le parfum mais reculais bien vite vu l'infection qu'elle dégageait. Je me retournais pour poursuivre mon chemin quand je la vis trébuchet sur une grosse racine, vous connaissez la suite. Je rougit de voir son visage si pres du miens et je ne parle même pas de la position. Elle tourna également couleur écrevisse avant de se relever précipitament et de me tendre la mains pour m'aider à me relever. Je l'aidais un peu discrètement pour ne pas la vexer.

- Vous allez bien? Vous vous n'êtes pas fait mal au moin? Montrez moi votre coude. Hum... Sa saigne, venez avec moi, je vais désinfecter tout ça. Je crois que c'est beaucoup de travail pour une seule personne, vous devriez engager quelqu'un. Si vous avez besoin d'aide pour quoi que ce sois, appellez moi. Je serais ravis de vous donnez un coup de mains. Je ne suis pas très occupé en cette saison de l'année, quand il fait plus froid, les gens ne vont plus sur la plage pour se rafraichir.

Je lui pris la mains en souriant, la conduisant jusqu'a la boutique. Tant pis pour les fleurs, je verrais ça une autre fois. Sa ne presse pas de toute façon. Je la fit assoir sur un petit tabouret dont je venais d'enlever une plante qui se trouvait dessus. Je fouillait dans la poche de mon tablier et sorti un petit flacon et un peu de coton. Ca pouvait paraître bizard que j'ai ce genre de chose sur moi, mais quand vous êtes dans la cuisine il est fréquent d'avoir de petits accidents. J'avais donc pris la responsabilité d'agir vite si le cas se présentais. J'ouvrit le contenant et versa d'un coup sec le liquide sur le petit bout duveteux.

- Soyez courageuse, sa va piquer un petit peu. De toute façon, pour arriver jusque ici vous avez du bien plus souffrir que se que vous allez vivre maintenant. Une douleur physique disparait après quelque temps, mais une douleur moral reste bien souvent jusqu'à la fin de votre vie. C'est stupide vous ne trouvez pas? Je crois que nous sommes nous même la cause de ce que nous endurons. Après tout, c'est nous qui sommes incapable d'oublier.

J'apliquais le remède sur la zone touché, un petit frisson la parcourut et s'en alla presque aussitot. Je retirais le tout et plaçais un pensemant pour ne pas risquer l'infection. Je me relevais debout et regardais la pendule qui m'indiquait midi. C'étais bientot l'heure de manger, je lui avais donc fais perdre tout ce temps. Elle n'aura pas le temps de se faire à manger, et puis elle a besoin de force. Je remonte mes manches et la regarde d'un air motivé.

- Dites moi où est la cuisine, c'est ma tourner! Je vais faire de mon mieux pour être à la hauteur de votre personne! Croyez moi, je ne vous déceuvrais pas, j'en fais le serment!

J’avais vraiment fait une gaffe là… me planter comme ça ! Et sur lui en plus ! Il avait rougi aussi, il était vrai que… ouais. Heureusement qu’un client n’avait pas décidé pile à ce moment d’entrer…

Une fois qu’il fût debout, il sembla s’inquiéter pour moi. Il était vrai que j’avais éraflé mon coude mais j’étais habituée de me faire mal un peu partout. Quand on vit en forêt puis qu’on poursuit sa vie dans une boutique plus que naturelle, il était facile de tomber, de se faire mal, parfois de se perdre… même dans cette boutique.

- Ça va aller, ne vous inquiétez pas… C’est plutôt de vous qu’on devrait s’inquiéter, vous êtes celui qui êtes arrivé au sol en premier…

Il n’avait pas vraiment l’air de m’écouter mais bon… tant pis, hein. Je n’allais pas m’obstiner pour ça… Mais je m’étonnais de sa galanterie. Il était drôlement gentil !

Puis il me dit qu’il trouvait que c’était beaucoup de travail pour une seule personne. Je secouai doucement la tête avec un sourire, personnellement j’aimais passer mes journées à préparer des bouquets, à m’occuper de mes plantes, d’ailleurs j’aimais mieux tout faire toute seule et n’avoir qu’une personne à réprimander si le travail était mal fait : moi. Engager quelqu’un signifierait devoir peut-être augmenter les prix de mes fleurs et de mes plantes pour lui donner un salaire respectable, et personnellement ça ne me tentait pas trop. Je pouvais facilement vivre sans trop d’argent, après tout j’avais toujours vécu sans et je m’étais débrouillée pour manger et survivre sans avoir à me procurer toutes sortes de choses ailleurs que dans la nature… Mais si j’engageais quelqu’un d’autre, il faudrait que je le paie bien. Alors pas question, du moins pour l’instant, d’avoir un employé.

- En fait, je n’ai pas vraiment besoin d’employé ni d’aide, mais je vous remercie quand même de votre proposition. Si jamais je suis débordée je penserai à vous…

Il me prit doucement la main, je rougis un peu au contact de ses doigts contre les miens. La dernière personne à avoir fait ça était mon père… Il m’aida à retourner dans la pièce principale, prit un pot posé sur un tabouret et le déposa sur le sol, me fit asseoir sur le tabouret puis sortit de la poche de son tablier… un flacon et un bout de coton ? Ah mais oui, il travaillait dans une cuisine, avec des couteaux et autres objets de totale torture – pour moi. Chaudrons trop lourds, couteaux trop coupants, fourneaux trop chauds et ustensiles trop compliqués pour que je puisse leur voir un quelconque usage. Bref, la cuisine, ce n’était pas pour moi. Je me contentais facilement de champignons rôtis sur un feu de bois ainsi que d’un peu de viande quelconque cuite juste à point, alors…

- Soyez courageuse, sa va piquer un petit peu. De toute façon, pour arriver jusque ici vous avez du bien plus souffrir que se que vous allez vivre maintenant. Une douleur physique disparait après quelque temps, mais une douleur moral reste bien souvent jusqu'à la fin de votre vie. C'est stupide vous ne trouvez pas? Je crois que nous sommes nous même la cause de ce que nous endurons. Après tout, c'est nous qui sommes incapable d'oublier.

Ses mots me sortirent de mes pensées. Être courageuse ? Ça va piquer un peu ? J’éclatai de rire. Je n’étais pas du genre à me plaindre pour si peu. Bah oui, dans les bois, il y avait toutes sortes de dangers et personne pour nous entendre quand on s’en plaignait, alors on finissait par se taire.

Mon sourire disparut, remplacé par un visage plus doux et plus triste, quand il parla de douleur physique et de douleur morale. Il était dans le vrai. Je ne pourrais jamais oublier mon père ni ma mère, et ça me ferait un peu mal toute ma vie. Tandis que ces innombrables blessures que j’avais subies durant ma croissance avaient disparu rapidement et je n’y avais plus repensé. Il avait vraiment raison…

- C’est vrai… vous avez raison. Oublier serait si soulageant, parfois, mais en même temps on ne désire pas oublier son passé. Malgré ce que l’on peut croire, on apprend de nos erreurs et ce sont elles qui nous font grandir. Même quand ces erreurs sont douloureuses à se rappeler…

J’eus un sourire teinté de tristesse mais finis par me reprendre. J’avais à peine senti que j’avais eu un frisson, et j’avais à peine senti qu’il avait mis un pansement sur l’éraflure. Je me levai, lui aussi était debout. Il regardait l’heure, je l’imitai. Midi ? Déjà ? Le temps passait drôlement vite ! Alors que dans la forêt, une journée semblait l’éternité, ici une heure semblait être quelques minutes à peine…

Du coin de l’œil, je le vis remonter ses manches et me tournai vers lui. Il avait une tête de motivé. Je me demandais ce qu’il allait me dire…

- Dites moi où est la cuisine, c'est ma tourner! Je vais faire de mon mieux pour être à la hauteur de votre personne! Croyez moi, je ne vous déceuvrais pas, j'en fais le serment!

Je fus surprise un moment. Sa tournée ? Lui dire où était la cuisine ? Être à la hauteur ? Ne pas me décevoir ? Hein ? Ah ben vi, il était cuisinier… il voulait me faire à manger ? Ah ben pourquoi pas, tiens… Je lui fis un grand sourire reconnaissant.

- Merci beaucoup, ça serait très gentil de votre part. Suivez-moi, c’est par ici.

Je me faufilai entre les branches, les racines et les pots, et ce jusque dans la partie de l’arrière-boutique qui était ma demeure. J’écartai le rideau, ma cuisine et ma salle à manger étaient juste là. Ça me permettait d’entendre la clochette de la porte du magasin même pendant que je mangeais.

Ma cuisine n’avait rien d’extraordinaire. En fait, je ne savais pas me servir de la moitié de ce qu’il y avait dedans. J’avais compris le principe du réfrigérateur et du congélateur, et aussi du garde-manger, bien sûr, mais j’avais encore du mal avec le four et les ronds du poêle. Et avec tous ces ustensiles aussi. En forêt on se contentait d’un couteau à dépecer, d’une brochette et d’un feu… Mais ici, c’était différent. La moitié seulement de mon garde-manger étaient remplie. Je me sentais un peu honteuse. J’avais quand même un cuisinier qui se proposait de me faire à manger, et moi j’avais à peine de quoi faire un repas convenable pour la plupart des gens…

- Désolée du peu d’objets et de nourriture qu’il y a dans ma cuisine, c’est juste que j’ai encore un peu de mal à m’habituer à tout ça, j’ai grandi dans une forêt alors on n’avait besoin que d’un couteau à dépecer, d’un feu et d’une brochette…

Je baissai doucement la tête puis me retournai et jetai un coup d’œil à mes plantes.

- Je… euh… vous permettez que j’aille continuer à m’occuper de mes plantes pendant que vous cuisinez ? Je n’ai pas encore fini la boutique principale et ensuite je vais devoir aussi m’occuper de l’arrière-boutique, alors je devrais peut-être me mettre au travail… d’accord ?

Je demandais, certains auraient peut-être préféré que je reste à discuter avec eux pendant qu’ils préparaient quelque chose…